Stage « topographie » à Fumel

Dans le cadre d’un stage organisé par le CSRNA, les 7 et 8 mai 2022 les membres du club du G3S ont eu la possibilité de se former à la topographie avec l’utilisation d’un appareil de mesure, le Disto X.

Cette formation a eu lieu à Fumel dans le Lot et s’est déroulée dans une carrière, cavité qui ne présente aucune difficulté technique particulière et qui est facilement accessible. De ce fait, des spéléologues de tout niveau ont pu participer à ce stage.

Les appareils de mesure et les technologie évoluant, ce type de stage s’adresse donc à l’ensemble des spéléologues qui souhaitent s’inscrire dans une démarche informatisée et moderne de la pratique de la spéléologie.

Etablir la topographie d’une grotte est une étape essentielle de l’exploration souterraine. En effet, cartographier les zones découvertes, permet de mieux s’orienter lorsque la cavité présente un développement complexe. Cela facilite également les travaux de prospections lors des sessions de désobstruction. Enfin, dans le cas d’une intervention des spéléo-secours, fournir une carte aux spéléologues permet à ces derniers d’intervenir plus rapidement.

Initiation du 29 juillet 2022

La journée du 29 juillet 2022 a été l’occasion pour Philippe, ancien spéléologue du G3S, sa femme Valérie et leurs deux filles Naomie (8 ans) et Danielle (10 ans) de découvrir la spéléologie les merveilles du monde souterrain.

L’initiation, encadrée par Emeline Bourcerie-Savary, Robin Bourcerie et Thomas Dubreil, s’est déroulée dans la première partie de la Meyssandie. Une fois la première appréhension passée, Naomie et Danielle ont pu pleinement profiter de la visite avec leurs parents. En raison de l’âge des jeunes initiées nous avons, d’un commun accord avec les parents, pris la décision d’aller jusqu’à la première salle située à environ 15 – 20 minutes de l’entrée.

Arrivés à la salle, nous avons invité nos visiteurs à profiter au maximum de ce moment en prenant le temps d’admirer les concrétions. Par la suite, nous leur avons proposé d’éteindre l’ensemble de nos lumières afin de découvrir l’obscurité totale, et de faire silence pour écouter les sons naturels de la cavité. Après quelques minutes nous avons rallumé nos lampes et les initiés ont pu partager leurs ressentis.

C’est donc avec un grand sourire et les yeux plein d’étoiles que l’ensemble de la famille a retrouvé le chemin de la sortie; « L’une des plus belles expériences de ma vie » selon Valérie qui nous a exprimé toute sa gratitude.

Nous les remercions pour leur confiance et leur intérêt pour notre discipline.

Grotte Corail – Etat de chantier- 2022

Située dans les environs du Bugue, la grotte Corail fait l’objet de sessions de désobstruction régulières depuis 2017. Lors de ces journées de travail, plusieurs pistes ont été explorées : certaines sont abandonnées tandis que d’autres continuent à motiver les membres du club de spéléo du G3S

Pour accéder aux points de chantier, il faut dans un premier temps parcourir un couloir d’environ 30 mètres de long sur 3 mètres de large et 5 mètres de haut. Cette première marche d’approche offre déjà un spectacle intéressant : les parois sont recouvertes de concrétions en choux fleurs sur une hauteur d’environ 2 mètres et sur toute la longueur du couloir. Ce premier point nous apporte un renseignement en ce qui concerne la présence d’eau a une époque bien antérieure à la notre. En effet, rappelons que les concrétions dites « en choux fleur » se formeraient dans une eau particulièrement agitée (nous invitons le lecteur à lire l’article consacré aux concrétions en choux fleur pour plus d’informations). Outre l’aspect concrétionné de cette première partie, la dimension biologique peut également être intéressante : nombre d’araignées et autres insectes sont présents sur les parois.

Ce long couloir débouche sur une grande salle où trois zones de désobstruction ont été déterminées. La première (à gauche) a finalement été abandonnée : aucun signe particulier ne promet de suite potentielle (courant d’air par exemple) et le plafond, très accidenté et instable, rend dangereuse l’exploration de cette partie de la grotte. Le deuxième point d’exploration (au centre), se concentre sur un départ avec un courant d’air prometteur. Cependant, la dimension actuelle de la suite potentielle (Environ 20 cm de diamètre) rend la tâche peu engageante. Enfin, le troisième site (à droite) se trouve au niveau d’une trémie. Les dernières sessions de désobstructions se sont concentrées à cet endroit et ont permis l’excavation de blocs de taille importante.

Malgré nos efforts, les signes promettant une suite manquent cruellement et les recherches se dirigent à droite ou au centre en fonction des équipes de spéléo qui interviennent. La zone à gauche serait, a priori, définitivement abandonnée en raison de l’instabilité du plafond.

Le Siphon de la Meyssandie

L’été 2022 a été marquée par les nombreuses sessions d’explorations menées à la grotte de la Meyssandie entre Rouffignac et Mauzens Miremont. Parmi ces sorties explorations, deux d’entre elles ont eu pour objectif d’atteindre le siphon. Une première équipe constituée de: Robin Bourcerie, Jean-Philippe Tassain puis, peu de temps après une deuxième équipe composée de: Emeline Bourcerie-Savary, et Jérémy Guérault Jean-Philippe Tassain. Lors de la première sortie, il a été constaté que la progression était impossible et raison de l’abaissement du plafond allant affleurer l’eau.

Quelques temps plus tard, la deuxième équipe a tenté de franchir cette voûte rasante en s’engageant dans l’eau. Cependant, les spéléologues présents à la sortie ont été surpris par la profondeur de la zone située sous la voute mouillante et en amont. En outre, Emeline Bourcerie-Savary et Jean-Philippe Tassain ayant tenté de s’engager, se sont enfoncés trop profondément pour avoir la possibilité d’avancer. De plus, la glaise fluide, présente en très grande quantité présentait une densité bien particulière, engendrant un enfoncement inquiétant des spéléologues présents à la sortie, qui n’ont pas eu la possibilité de sonder le fond. En raison des conditions d’accès, cette partie de la cavité n’a, pour le moment, pas été photographiée. Les photos présentées ont été prises en amont.

En résumé, la suite de la grotte ne semble pas se situer dans cette direction. De plus, la progression dans cette zone de la grotte nécessiterait la mise en place d’une ligne de vie pour permettre l’exploration. D’autres sorties explorations sont envisagées dans le courant de l’année 2023 pour trouver la suite de la cavité, des sessions de désobstructions seront très probablement engagées.

Entraînements sur corde

Les entraînements sont indispensables pour les spéléologues désireux de s’aventurer dans des cavités nécessitant une progression sur corde. Pour cela, le comité départemental de spéléologie organise une séance d’entrainement par mois au Gymnase de la Grenadière.

Les membres du G3S sont invités à participer à ces entraînements. Les dates et heures précises sont communiquées aux adhérents qui en font la demande auprès du club

Stage Stygofaune – mai 2022

La stygofaune, qui regroupe l’ensemble de la faune endémique des milieux aquatiques souterrains, est subdivisée en trois groupes relatifs à leur cycles biologiques: les stygoxènes, les stygophiles et les stygobies. Les stygophiles sont des espèces habitant dans les eaux de surface ainsi que dans les milieux aquatiques souterrains. Les stygoxènes quant à eux ne se retrouvent qu’accidentellement dans un environnement souterrain. Au demeurant, ces deux espèces n’achèvent pas leur cycle de vie en milieu cavernicole. A contrario, les Stygobites sont exclusivement souterrains.

La SEPANSO (Société pour l’Étude et l’Aménagement de la Nature dans le Sud-Ouest) a engagé, en septembre 2019, un programme d’étude sur la stygofaune en Nouvelle-Aquitaine (https://www.stygofaune-france.org/presentation/). La première journée de sensibilisation et de formation s’est déroulée le samedi 28 mai 2022, au gouffre des Crambes (Saint-Perdoux, Dordogne), encadrée par trois spécialistes: Daniel Dinand (biospéologue, CDS 17), Bernard Lebreton (biospéologue, CDS 24), François Lefebvre (SEPANSO, écologue du milieu souterrain). Plusieurs spéléologues venus de diverses régions ont participé à cette première journée de formation. Parmi eux, plusieurs membres du CDS 24: Thierry Baritaud, Laurène Bertrand, Jacques Di méo, Chloé Gombault ainsi qu’Emmanuelle Triquet.

Lors de ce stage, plusieurs espèces ont pu être observées:

Bactéries: Actinobacteria; Vermiculations.

Invertébrés: Annélides: Hirudinés (Sangsue); Oligochètes (Vers). Arachnides: Acariens (1 femelle gorgée de sang); Hydracariens (1 individu); Araignées [Meta bourneti Simon, 1922; Nesticus cellulanus (Clerck, 1758)]; Opilions [Holoscotolemon querilhaci (Lucas, 1864)]. Enthognathes: Collemboles (1 individu). Myriapodes (Milles-pattes):
Chilopodes (1 individu); Diplopodes [Polydesmus sp.; Trachysphaera lobata (Ribaut, 1954)].

Insectes: Coléoptères [Choleva sp. + logettes d’argile]; Diptères dont [Limonia nubeculosa Meigen, 1804]; Trichoptères (plusieurs individus). Crustacés: Amphipodes [Niphargus sp.]; Copépodes cyclopoïdes [4 individus dont 2 femelles portant des sacs d’œufs]; Isopodes terrestres (Cloportes) [Porcellio dilatatus; Trichoniscidae].

Mollusques: Gastéropodes [Discus rotundatus (O. F. Müller, 1774); Oxychilus sp.]. Les individus récoltés sont conservés dans l’éthanol et seront envoyés, pour étude, aux différents spécialistes. 4. Vertébrés: Amphibiens Urodèles [Salamandra salamandra (Linnaeus, 1758)]; Mammifères Chiroptère (1 individu).

Merci à Bernard Lebreton et François Lefebvre pour la rédaction du compte-rendu du stage.

Ruisseau Souterrain de Gaulejat – 31 juillet

Présents à la sortie: Bourcerie Robin, Bourcerie-Savary Emeline, Castang Eric, Dubreil Thomas, Faucon David, Guerault Jérémy, Tassain Jean-Philippe.

D’un développement d’au moins 800 mètres, le ruisseau souterrain de Gauléjat est un méandre dont le sol est recouvert d’une épaisse couche d’argile fluide, d’une hauteur indéterminée, sur laquelle s’écoule l’eau. De ce fait, la progression doit s’effectuer pratiquement intégralement en opposition. La cavité, assez large par moment, rend l’exploration assez difficile pour les personnes qui ne sont pas habituées à ce type de progression. Une bonne condition physique est nécessaire. Après notre premier passage, les parois de la grotte, souillées par l’eau et la glaise, sont devenues particulièrement glissantes. L’ensemble de ces conditions rend cette grotte inadaptée aux enfants et aux spéléologues débutants.

Cette grotte, peu fréquentée depuis une quinzaine d’années, s’arrête brusquement sur une coulée de calcite qui semble obstruer le passage. Des sessions de désobstruction seraient à prévoir dans l’objectif d’une poursuite d’exploration. Notre équipe, plutôt aguerrie, a terminé l’exploration en 3 heures avec un rythme de progression assez soutenu.

Creusement du puits de la Meyssandie

La Meyssandie est probablement une des cavités les plus complexes de notre secteur. Cette grotte, divisée en deux parties par une voute mouillante de plusieurs mètres de long, nécessite une bonne condition physique pour l’explorer.

Dans l’objectif de rendre plus aisée l’exploration de la deuxième partie et surtout, pour faciliter en cas de besoin, le travail des spéléo-secours, un puit a été creusé après la voute mouillante.

Ce projet, réalisé et achevé en août 2021 grâce à au parrainage du CDS, et de la collaboration du SCP et du G3S, a permis à plusieurs spéléologues d’accéder à la deuxième partie de la cavité, à ce propos, un article est disponible dans la session « Sorties Spéléo »

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